Recherche biologique


 

« Recherche biologique », le terme peut surprendre puisqu'en matière de bio, l'imagerie traditionnelle aime à se représenter le « naturel » tout droit sorti de la terre et sans apprêt. Mais, en réalité, la plupart des produits bio sont issus d'une recherche biologique pointue.

 



A quoi sert donc la recherche biologique ? Dans le cas de la production agricole, la recherche biologique n'agit pas directement sur le produit, mais en amont. Elle ne se traduit pas forcément par la conception de formules sophistiquées pour engrais ou pesticides « bio ». Pour l'agriculture, la recherche biologique est avant tout observatrice et réflexive : il s'agit par exemple de comprendre l'interaction entre deux espèces et l'avantage qui peut en être retiré pour l'optimisation des cultures.

 

Dans le domaine de la cosmétique, la recherche biologique peut ressembler à sa jumelle, la recherche industrielle, mais elle poursuit un but exactement inverse : comment supprimer telle ou telle substance synthétique présente dans une crème ou un shampoing, tout en en conservant les avantages ? Pour exemple, la recherche biologique s'est longtemps creusé la tête sur le cas du mascara, qui contient un grand nombre de solvants (à proscrire évidemment dans le maquillage bio) : après de multiples essais, c'est finalement la résine d'acacia qui leur a été substituée.

 

Dans le secteur alimentaire, la recherche biologique est du même ordre. Il s'agit toujours de proposer au consommateur, habitué à certaines qualités des produits non bio, des articles aussi proches que possible de ce qu'il connaît. La recherche biologique se charge aussi d'un rôle de veille, et effectue fréquemment des tests pour évaluer la toxicité des substances utilisées dans les produits bio, car contrairement à une autre croyance bien ancrée, naturel ne rime pas toujours avec inoffensif...